Autonomie en eau : ils délaissent l’eau du robinet, l’eau en bouteille et filtrent l’eau de leur puits

Dans un monde où les ressources en eau potable sont de plus en plus menacées par la pollution et la surexploitation, l’autonomie en eau devient un pilier crucial pour les foyers souhaitant réduire leur dépendance aux infrastructures publiques. Dans cet article, nous explorons les solutions techniques utilisés par Térence du Domaine des simples pour garantir une eau de qualité, même dans des environnements autonomes.

L’autonomie en eau : un enjeu essentiel pour une vie durable

L’eau : une ressource à protéger et à optimiser

L’autonomie en eau ne se résume pas à disposer d’une source d’eau. Qu’il s’agisse d’un puits, d’une source, ou de l’eau de pluie collectée, garantir la qualité de cette eau est primordial pour la santé. L’expérience de Térence illustre bien cette nécessité. Lorsqu’il s’installe sur son terrain avec un puits en contrebas, des analyses d’eau en laboratoire révèlent des taux inquiétants de nitrates, issus de déjections animales.

Pourtant, les premières solutions de filtration gravitaire qu’il utilise ne répondent pas aux attentes. « Même après filtration avec des dispositifs vendus comme performants, les taux de nitrates et les bactéries coliformes restaient supérieurs aux seuils acceptables. » Ces échecs le poussent à rechercher des systèmes plus fiables et à adopter une démarche scientifique rigoureuse pour garantir la potabilité de l’eau.

Les limites des filtres gravitaires

Les filtres gravitaires type Berkey, populaires auprès des adeptes d’autonomie, promettent des performances impressionnantes. Cependant, des analyses indépendantes montrent des limites flagrantes :

  • Efficacité limitée contre les nitrates et bactéries coliformes. Les résultats ne correspondent pas aux promesses de filtration à 99,9 %.
  • Manque de transparence des fabricants. Les discours marketing ont évolué pour nuancer leurs performances face à des retours négatifs et à des études externes.
  • Risque d’encrassement. Avec le temps, ces filtres peuvent perdre leur efficacité, voire laisser passer des polluants.

La filtration par osmose inverse : une solution éprouvée

Après plusieurs essais, Térence opte pour un osmoseur inverse, une technologie utilisée notamment par la NASA dans l’ISS. Ce système repose sur une membrane ultra-performante (0,0001 micron) capable de ne laisser passer que les molécules d’eau pure. Résultat : une filtration impeccable éliminant pesticides, nitrates, métaux lourds et autres polluants.

Les avantages de l’osmose inverse :

  • Pureté exceptionnelle de l’eau. Même les substances les plus difficiles à filtrer, comme les polluants éternels (PFAS), sont éliminées.
  • Économie à long terme. La membrane osmotique ne nécessite un remplacement que tous les trois ans, et les cartouches de préfiltration ont une durée de vie d’environ six mois.
  • Adaptabilité. L’eau filtrée peut être reminéralisée pour une consommation optimale.
osmoseur inverse

osmoseur inverse

Une installation durable et accessible

Le système complet de Térence intègre plusieurs étapes :

  1. Une pompe puissante qui amène l’eau du puits.
  2. Trois filtres successifs : inox 5 microns, bobiné 2 microns, et bobiné 1 micron.
  3. Un bioréacteur UV pour stériliser l’eau et éliminer les virus et bactéries résiduels.
  4. Une osmose inverse pour l’eau de boisson.

Coût estimé :

  • Pompe : environ 300 €.
  • Filtres : 60 € pour l’installation initiale ; 1 € par cartouche bobinée en gros (pensez à acheter en gros pour réduire le prix).
  • Bioréacteur UV : 450 €, avec des lampes à remplacer tous les deux ans (60 €).
  • Osmoseur : 890 € pour un modèle haut de gamme avec un rejet limité à 0,5 L d’eau pour 1 L filtré.

Un geste écologique et économique

Au-delà de la santé, ces solutions ont un impact écologique significatif. En abandonnant les bouteilles en plastique, l’osmose inverse réduit les déchets plastiques et l’empreinte carbone liée à leur production et leur transport. Sur le long terme, le coût d’un tel système est bien inférieur à celui de l’achat d’eau embouteillée.

Conclusion : investir pour sa santé et l’avenir

Thérence résume parfaitement l’enjeu : « La santé n’a pas de prix. Investir dans un système de filtration performant, c’est choisir de protéger sa famille tout en réduisant son impact environnemental. » Avec des solutions éprouvées comme l’osmose inverse, couplées à des pratiques responsables, il est possible de vivre en autonomie en eau tout en garantissant une qualité irréprochable.

Pour ceux qui souhaitent franchir le pas, il est essentiel de bien analyser ses besoins, de comparer les systèmes disponibles, et de se former aux bonnes pratiques pour une installation durable et efficace.

 

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