« Nous avons 1500 m² de terrain, ce qui peut sembler gigantesque, mais grâce à une gestion minutieuse, ce jardin nourrit toute notre famille, même lorsque nous étions huit. »
Les débuts : de la pioche sur sol gelé à la permaculture
Il y a 20 ans, fraîchement installée en Isère, Marie a commencé à cultiver son premier potager. Après une anecdote comique où elle a tenté de creuser dans une terre gelée, elle s’est rapidement passionnée pour les techniques de jardinage, notamment la permaculture. Inspirée par des ouvrages comme celui de Joseph Chauffrey, elle a appris à maximiser les rendements sur de petites surfaces, favorisant la biodiversité et la santé du sol.
« Je nourris mon sol en continu, car c’est lui qui s’occupe ensuite des plantes. Cette logique change tout dans la façon de cultiver. »
Cultiver pour nourrir : astuces pour un potager productif
Marie partage plusieurs principes clés pour un potager productif :
- Densifier les cultures : « Au lieu d’espacer mes légumes comme indiqué dans les livres, je les plante plus serrés. Cela maximise la productivité et limite les maladies. »
- Nourrir le sol en continu : Avec du fumier, des déchets organiques, et du paillage (surtout du foin), elle garantit une terre vivante et fertile.
- Un cycle sans interruption : Dès qu’un rang de légumes est récolté, un autre est semé ou planté, évitant toute parcelle inutilisée.
Les défis du jardinage : erreurs et leçons
Même après 20 ans, les erreurs font partie du processus. Marie raconte ses échecs avec humour :
- Essayer de cultiver des panais sans succès.
- Croire que les courges n’ont pas besoin d’eau et obtenir une récolte décevante.
- Voir ses chicorées arrachées mystérieusement chaque nuit par un animal inconnu.
Ces obstacles n’entament pas son enthousiasme.
« On rate tous quelque chose au jardin, mais c’est en persévérant qu’on apprend. »
Les légumes de l’autonomie
Pour atteindre l’autonomie, Marie privilégie les cultures qui produisent abondamment : choux, salades, tomates, poireaux, courges et céleris. Elle complète avec des légumes qui apportent de la saveur, comme les poivrons ou les carottes, même si ces derniers demandent parfois des soins supplémentaires.
« Les oignons, l’ail, et les pommes de terre sont les seuls légumes que nous achetons, car notre consommation dépasse ce que nous pouvons produire. »
Un écosystème équilibré : animaux et permaculture
Outre les légumes, Marie intègre les animaux dans son écosystème : poules pour les œufs, lapins et cochons pour le fumier et la viande. Elle insiste sur leur bien-être : « Chez nous, les animaux vivent heureux et leur abattage est effectué avec respect. »
Des fruitiers et des solutions face aux défis climatiques
Le jardin abrite également des arbres fruitiers variés : pruniers, pommiers, abricotiers, et de nombreux petits fruits comme des framboises ou des cassis. Face aux aléas climatiques, comme la sécheresse estivale, elle mise sur la récupération d’eau de pluie et l’irrigation ciblée avec des tuyaux microporeux.
Un message d’espoir pour les jardiniers amateurs
Marie encourage chacun à se lancer, même sur de petites surfaces. « Avec la permaculture, on peut transformer une terre pauvre en sol fertile en seulement trois ans. Cultiver, c’est retrouver un lien direct avec la nature et redonner du sens à ce qu’on mange. »
Pour voir le reportage complet
Pour retrouver le livre Mon fabuleux jardin en permacuture : https://c3po.link/QB6d98Yvak
Tous les livres de Marie Chioca aux Editions Terre Vivante : https://c3po.link/Q9Pp2bMyQa
Pour retrouver l’univers de Marie Chioca https://saines-gourmandises.fr/